Tout commence avec une Affiche...
Rencontre avec l'Affichiste Michel Bouvet
1. Comment l'Aventure a-t-elle commencé avec l'Open
International de Squash de Nantes ?
En
2014, François Le Jort m'a appelé et me demande "Tu travailles
dans la culture, nous souhaitons organiser un événement sportif
avec les codes culturels, est-ce que ça t'intéresse de te lancer
dans notre aventure sportive mais pas seulement ? ".
Personnellement, je ne fus pas "contre" de relever cette
proposition. Je regarde le sport, je pratique le sport, je
n'avais pas d'opposition !
2. Est-ce la première fois que vous travaillez pour un
événement sportif ?
Non. J'ai déjà fait trois ou quatre affiches pour le sport
auparavant. J’ai travaillé pour la ville de Montluçon dans
l'Allier, j'ai fait plusieurs affiches, pour la ville de Créteil
aussi. Puis également sur le Cross du Figaro et la candidature
de Paris pour les Jeux Olympiques 2024.
3. Qu'est-ce qui vous inspire depuis 3 années successives
? Quelle est votre méthode de travail sur l'Open ?
Disons
que, ma méthode est toujours la même. Je réfléchis à comment
traiter le sujet. Je fais toujours une douzaine d'esquisses avec
des concepts différents. C'est compliqué à formuler. C'est
compliqué à imaginer. Ce sont des idées totalement différentes
sur un même sujet.
En ce qui concerne l'Open, c'est la configuration du lieu et la
montée en puissance du projet qui m'inspirent. La 3ème année est
décisive. Pendant deux ans, on s'apprivoise avec le
commanditaire. La 3ème année est déterminante, on passe un cap.
La 3ème édition est importante car je prends possession du sujet
! La communication d'un événement s'affirme sur la durée. A
partir de 3, une série commence !
4. Comment avez-vous appréhendé ce nouveau défi ?
C'est particulier. La difficulté pour le squash réside dans le
fait que les symboles de ce sport sont peu nombreux. Ils sont au
nombre de 3 : la balle, la raquette, le court. Je dois utiliser
ces symboles caractéristiques, dans des circonstances
différentes. Prenons une course de bateaux, tout le matériel
marin est utilisable. Mais pour le squash, la matière est plus
réduite. Il faut donc mettre un des 3 symboles dans un contexte
autre. Il faut une méthodologie de travail très abouti pour
trouver des points d'ancrages différents à chaque fois, sinon on
se répète.
5. Qu'est-ce qui fait une grande affiche ? Pouvez-vous
nous expliquer vos choix graphiques ?
C'est difficile. Une bonne affiche, c'est une affiche qui répond
le mieux possible à la question posée. Comment assembler des
éléments graphiques qui vont plaire au plus grand nombre ? Il
faut que tout le monde comprenne immédiatement l'affiche, que
tout le monde la retienne.
6. Est-ce qu’une affiche peut (encore) déterminer le sort
d’un événement ?
Est-ce
que le succès d'un événement est lié à l'affiche ? Ce serait
très présomptueux. Par contre, je suis certain qu'une "mauvaise"
affiche peut porter tort au propos. Une bonne programmation et
une bonne communication doivent fusionner. Quand il y a une
concordance, cela fonctionne. Les gens comprennent l'intérêt de
l'affiche. Un directeur de théâtre m'a récemment dit : "une
pièce de théâtre n'existe qu'à partir du moment où l'affiche est
créée". Je trouve que c'est très intéressant. Comme si le visuel
donnait vie.
L'affiche 2017 de l'Open est très populaire, très plastique sur
le plan esthétique. Comme symbole graphique, l'animal est
formidable, il y a une forme d'empathie par rapport à un animal,
plus que pour une raquette de squash ! |


BIOGRAPHIE



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Superbe reportage sur la carrière et les
oeuvres de Michel Bouvet
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