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Cité du Train
Ouvert
depuis 1971, le Musée national du Chemin de Fer, devenu Cité du
Train, met en scène de façon ludique et pédagogique les plus
éblouissants chefs-d'œuvre de l’histoire du rail.
Les collections se divisent en 2
parties. Depuis 2005, le nouveau bâtiment abrite le
parcours spectacle qui se compose de 2 espaces : le « siècle
d’or du chemin de fer » et le « retour à l’âge d’or »
: 6 thèmes qui explorent les racines émotionnelles du chemin de
fer. L’autre joyau du musée, l’aventure ferroviaire, raconte
l’épopée du train.
Une
trentaine de trains et locomotives a été soigneusement
sélectionnée et réaménagée afin d’illustrer l’histoire technique
du chemin de fer, de ses origines à nos jours pour une visite
plus didactique, mais tout aussi
animée !
Au printemps 2013, la Cité du Train s’ouvre à l’extérieur :
petits et grands pourront vivre des baptêmes en locomotive,
participer à de nombreux événements autour du train et admirer
un impressionnant train miniature. 2
rue Alfred de Glehn - Mulhouse
Tél : +33 (0)3 89 42 83 33
www.citedutrain.com
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Un peu d'Histoire....
1350m de
voies et + de 100 pièces de collection
Le Musée français du Chemin de Fer offrait une exposition
de plus de 100 véhicules de collection sur 1 350 mètres de voies
ainsi que de nombreuses pièces industrielles d’équipement
(traction électrique, sécurité et signalisation) sur une
superficie de 13 000 m² (voies de réserve de la collection
comprises).
Le 19 mai 1982, le musée accueillait son millionième visiteur.
Ainsi, le nombre d’entrées payantes a progressé de 1971 à 1983
pour atteindre 239 807 visiteurs par an . Sa fréquentation a
ensuite progressivement diminué jusqu’ à la fermeture pour
travaux, le 31 décembre de l’année 2003.
Vers la Cité du Train
Pour faire face à cette désaffection du public, un projet de
modernisation et d’agrandissement du musée à été élaboré à
partir de 1995 ayant pour objectif d’améliorer les
présentations, les animations et les services offerts afin de
mieux répondre aux attentes du public actuel.
A partir du 11 mars 2005, le nouveau Musée Français du
Chemin de fer de Mulhouse devient alors la Cité du Train. Il
propose aux visiteurs une nouvelle halle de 6 000 m² (chauffée
l’hiver et rafraîchie l’été) où 27 pièces de collection de
matériel roulant (locomotives vapeur, électrique, diesel,
autorails, automotrices, voitures et wagons) sont présentées
selon une scénographie originale confiée à l’Atelier François
Seigneur qui met en valeur l’univers ferroviaire.
En 2011, c’est au tour de la seconde halle de subir une
transformation. Les Quais de l’Histoire présentent, suivant un
ordre chronologique de 1844 à nos jours, 60 locomotives.
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Le «siècle d’or du chemin de
fer»
La nouvelle halle a choisi de privilégier des animations
ludiques pour raconter, avec l’appui des techniques
scénographiques les plus poussées, la période glorieuse du
chemin de fer.
Aussi, dès son entrée dans le musée, le visiteur découvre le
parcours spectacle du train et de la vie des hommes,
spécialement aménagé dans un nouvel espace de 6.000 m².
Pour la première fois, le visiteur est plongé au cœur de
l’histoire avec une mise en scène au plus près du réel :
sons, lumières et images se relayent pour une éblouissante
reconstitution des grandes thématiques liées au train.
Le visiteur évolue au sein des plus belles locomotives et des
trains les plus emblématiques des XIXème et XXème siècles.
Personnages, projecteurs, musiques et effets spéciaux s’animent
et s’accordent pour faire de cette visite un moment inoubliable.
Un spectacle animé en quatre temps
● Une pénombre voulue à l’arrivée des visiteurs... Les matériels
évoquent d’énormes silhouettes fantomatiques et muettes.
● Une animation - spectacle inédit, son et lumière, mettant en
scène et révélant six thématiques différentes sur l’histoire du
train.
● Une animation audiovisuelle de fiction prolonge chaque
séquence.
● Une présentation documentaire se poursuit individuellement
grâce aux commentaires de l’audioguide.
Chaque scène dure de trois à six minutes. Les animations ne sont
ni continues, ni simultanées. Il y a donc, à tout moment
dans la halle, plusieurs animations qui «jouent» tandis que
d’autres sont plongées dans la pénombre. Chaque visiteur
abordera donc les thèmes proposés dans l’ordre de son choix.
Le «retour à l’âge d’or»
Six thèmes qui explorent les racines émotionnelles du chemin de
fer
Le chemin de fer des vacances
Tout commence dans la gare d’une petite station balnéaire: la
Micheline
des jolies colonies de vacances arrive en ronronnant, sans le
ferraillement habituel, puisqu’elle roule sur pneus.
L’occasion
de rappeler qu’elle est née d’une insomnie légendaire d’André
Michelin, au cours d’un voyage en wagon - lit, qui aurait décidé
à construire un train sur pneus pour supprimer le martèlement
des roues d’acier sur les rails.
Changement de décor avec la
voiture de troisième classe des congés payés distribuée en
cinq compartiments spartiates. Les visiteurs d’aujourd’hui
peuvent y prendre place avec une pensée pour les familles de
l’été 36 qui purent ainsi aller découvrir la mer pour la
première fois...
Le chemin de fer et la montagne
Dans
le noir, on entend le halètement d’une locomotive à vapeur
qui pousse un chasse - neige rotatif. Une turbine peine,
s’emballe, hoquette, cale. Lumière. On découvre que l’attelage
est bloqué par une congère à la sortie d’une étroite écluse.
Un montage audiovisuel conte la saga du train à l’assaut des
montagnes,
la construction des grands viaducs et des tunnels transalpins.
C’est l’occasion d’évoquer les conquêtes des sommets. Gros plan
sur la ligne Saint Gervais – Chamonix - Vallorcine, construite
par le PLM à partir de 1899.
Avec son fourgon automoteur Z209 et son tombereau Etf 420, ce
train a
enchanté des générations de skieurs et d’alpinistes.
Les trains officiels
La
locomotive à vapeur Forquenot décorée de drapeaux tricolores
avec l’aigle impérial est suivie de la voiture - salon N° 6 PO
de 1856, chère à l’Impératrice Eugénie. L’occasion de parler des
voyages officiels d’Eisenhower et Churchill, du Général de
Gaulle, du Négus, de Tito, du bey de Tunis...
C’est en effet sous le Second Empire que naquirent en France les
trains impériaux. Les compagnies d’alors s’honoraient de mettre
un train à la disposition de l’Empereur et de sa famille. La
voiture - salon dite «
de l’Impératrice Eugénie » fut construite
en 1856 et servit d’abord de salle à manger pour les aides de
camp dans le train impérial du Paris - Orléans. Elle fut
modifiée en 1889 avec l’ajout d’une plate - forme. La décoration
intérieure et extérieure avait été confiée à l’architecte
Viollet le Duc.
Le
train dont elle faisait partie comportait 6 voitures en 1856: un
wagon à bagages, un wagon servant de salle à manger et de salon
aux aides de camp (présenté au musée), un wagon dit « plate -
forme servant de promenade », un wagon d’honneur contenant une
grande pièce et un petit salon, un wagon contenant une pièce
pour les dames d’honneur, une chambre à coucher pour leurs
Majestés, deux cabinets de toilette, une garde - robe et enfin
un wagon à bagage de queue. Les armes de l’Empire et le chiffre
de l’Empereur étaient apposés sur quelques - uns des panneaux.
Après 1870, elle fut transformée en voiture - salon et prit le
nom de salon N°6 PO. La remise en état de cette voiture pour
permettre son entrée au musée, nécessita de nombreuses heures de
travail car elle avait servi d’abri pendant la guerre.
Un peu plus loin, la célèbre voiture présidentielle PR1 permet
d’évoquer
les malheurs du Président Paul Deschanel, descendu du
train en chemise de nuit lors d’un arrêt en rase campagne. Le
train est reparti. Le lendemain, un entrefilet dans le journal
local indique : «Un déséquilibré en chemise de nuit frappe à la
porte du garde - barrière en prétendant être le
Président de la République». Deschanel doit démissionner...
Cette voiture comporte un salon, un bureau, une chambre
présidentielle,
deux cabines et un office. Décorée dans le style arts déco avec
des panneaux de verre Lalique, elle fut utilisée par tous les
Chefs d’Etat de 1925 à 1971.
Le chemin de fer et la guerre
«Comme en 14»... La mobilisation a lieu dans l’enthousiasme de
l’Union Sacrée. La voiture Bpy 135 NORD de 1909 est couverte de
graffitis proclamant «à Berlin ». La vidéo montre, images
d’archives à l’appui, combien les scènes ont été semblables dans
les gares allemandes.
Une
forte explosion.
On découvre une locomotive déraillée, couchée sur le talus.
Derrière elle, les rails sont déchiquetés : la bataille du rail
est reconstituée avec des extraits de films de guerre montrant
des actions de sabotage.
Enfin, dans un tunnel, isolé sur une voie de garage, le wagon
couvert 209613 Kkwf Est de 1909 évoque, à l’appui d’un
audiovisuel sobre, le rôle du chemin de fer dans la déportation.
Une évocation des cheminots
Les
matériels ne sont pas tout ! La Cité du Train a tenu à rendre
hommage aux cheminots. D’abord les mécaniciens et les
chauffeurs, véritables «seigneurs du rail» qui forment une
équipe solidaire, soudée par une connaissance parfaite de leur
machine.
Les mécaniciens devaient en particulier assurer 50 points de
graissage en une heure. On voit les chauffeurs alimenter la
chaudière en eau et le foyer en charbon, casser des briquettes,
mouiller le charbon...
Les «personnels fixes» sont également évoqués : agents
d’entretien des voies et aiguilleurs et les «serre-freins»,
essentiels à la sécurité des lourds convois de marchandises.
Le voyage
D’abord
le rêve: une voiture - salon et une voiture - lit des wagons
Pullman évoquent les voyages au long cours du Simplon - Orient -
Express, «le roi des trains, le train des rois», avec
l’évocation des grands écrivains qui s’imposent : Colette,
Agatha Christie, John Le Carré...
Puis, aux antipodes, une voiture de 4ème classe d’un
petit tortillard de campagne décrit par Daumier et Maupassant:
un couple d’agriculteurs se rend au marché avec poules et
légumes. Plus loin, un soldat en permission admire les
plantureux appas d’une nourrice. Enfin, le train de banlieue ...
Depuis la voiture impériale ouverte de 1891 jusqu’à
l’automotrice Sprague de 1935 dans laquelle les visiteurs
peuvent entrer, elles en ont vu bien d’autres au cours de leur
carrière de plus de soixante ans... |
Les «coulisses » d’une locomotive
Toujours pour mieux comprendre le fonctionnement d’une
locomotive, le visiteur peut profiter d’un angle de vision
surprenant en passant sous une locomotive à vapeur par une fosse
de visite installée comme dans un dépôt.
Il découvre ainsi les «dessous» du train et de ses
composants....
La 232 U1: la vapeur en action!
Toutes
les heures, cette dernière locomotive à vapeur se met en marche
pour le plus grand plaisir des visiteurs. Mise en service en
1949, elle marque la fin d’un monde et l’entrée dans une ère
nouvelle : celle de l’électrification.
Devant ce monstre d’acier en mouvement, le visiteur comprendra
mieux la passion de l’équipe pour sa machine, à l’époque où elle
ne conduisait et n’entretenait qu’elle, passant une grande
partie de sa vie
avec elle.
«L’écorché» : le secret de la vapeur
Au
cours de son parcours dans la halle, le visiteur sera frappé par
la
vision d’une locomotive au ventre écorché.
Cette Baltic Nord écorchée permet au visiteur, comme au badaud
de l’Exposition Universelle
de 1937 où elle fut présentée pour la première fois, de mieux
comprendre le cheminement interne de la vapeur.
Cette locomotive à fière allure remorquait le train de luxe Nord
Express qui longeait la Baltique. A hauteur de l’essieu central,
sur le couvre -
roues, une plaque décorée d’une étoile symbolise d’ailleurs
l’Etoile du Nord.
La Pacific Chapelon 3.1192
La
Pacific Chapelon Nord est une des plus célèbres locomotives
françaises . Cette célébrité vient de sa splendide livrée
chocolat à filets jaunes, caractéristique de la Compagnie du
Nord, mais surtout de ses performances à grande vitesse.
Elle est le fruit des améliorations apportées par l’ingénieur
Chapelon à des machines en service sur le réseau Paris-Orléans.
En appliquant une théorie à laquelle personne ne croyait et en
intégrant rigoureusement les principes de la thermodynamique et
de la mécanique des fluides, André Chapelon réussit en effet à
doubler la puissance des machines et à réduire par deux la
consommation, sans pour autant modifier les dimensions
d’origine.
Dépasser le 130 km/h! Un véritable prodige dans les années 30 !
La cabine de conduite de cette machine est rendue visible afin
de rendre plus accessible au public le fonctionnement des
locomotives à vapeur et la vie des mécaniciens.
La locomotive à vapeur 141 TC 701
En
1930, alors que les agents des ateliers d’Epernay de la
Compagnie des Chemins de fer de l’Est construisent deux
locomotives tender prototypes, les apprentis de ces ateliers
réalisent avec une grande précision la même locomotive, mais en
modèle réduit à l’échelle 1/5ème.
Toutes les 20 minutes, à la Cité du Train, la maquette s’anime,
permettant d’apprécier le fonctionnement de cette locomotive et
le travail des bielles sous la pression de la vapeur. |
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